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Six mesures pour permettre aux réfugiés d'accéder plus facilement à l'emploi

Beaucoup de patrons suisses sont prêts à engager des réfugiés. Ils font cependant face à certaine obstacles et certaines inconnues que le délégué aux réfugiés veut essayer de lever en proposant 6 mesures concrètes dévoilées ce mardi.

18 sept. 2018, 10:53
L'embauche des réfugiés est aujourd'hui trop compliquée en Suisse (illustration).

Les employeurs seraient prêts à engager des réfugiés, mais butent sur de nombreux obstacles. Un rapport recommande d'améliorer les informations sur les conditions d'engagement, de mieux identifier le potentiel des réfugiés, ainsi que des incitations financières.

Le manque d'informations sur les conditions d'engagement des réfugiés et des personnes admises à titre provisoire figure parmi les principaux obstacles mentionnés. Les employeurs craignent aussi de devoir supporter des coûts administratifs élevés liés à l'engagement et à la gestion de ces personnes, selon le rapport présenté mardi à Berne.

Le niveau de qualification professionnelle des réfugiés et des personnes admises à titre provisoire préoccupe également les employeurs.

Pour établir son rapport, Eduard Gnesa, l'ancien ambassadeur extraordinaire chargé de la collaboration internationale en matière de migrations, a mené 55 entretiens avec des employeurs, des partenaires sociaux, des associations sectorielles, des autorités étatiques et cantonales ainsi que des experts en intégration.

Dans son document, Eduard Gnesa ne s'est pas contenté d'identifier les obstacles à l'embauche de réfugiés. Il a également formulé six recommandations pour les éliminer.

Plate-forme d'informations

Le délégué aux réfugiés et à l'économie préconise la mise en place d'une plate-forme d'informations, le suivi des réfugiés et des personnes admises provisoirement par des coaches en emploi ou l'examen de mécanismes d'incitation financière.

Eduard Gnesa propose également d'organiser une table ronde destinée aux employeurs et la poursuite du dialogue entre la Confédération, les cantons et les représentants des milieux économiques. Il appelle en outre à déterminer sans tarder le potentiel des réfugiés et à élaborer un guide sur les conditions d'engagement applicables.

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) lui avait donné en décembre 2017 la mission de recueillir les préoccupations des milieux économiques et d'identifier les obstacles à l'embauche.

Coût de l'intégration

Environ 70% de ces personnes en âge de travailler peuvent s'intégrer durablement sur le marché du travail et subvenir à leurs besoins. L'intégration de ces quelque 90'000 personnes a toutefois un coût. "Rien n'est possible sans les employeurs et l'économie", relève Mario Gattiker.

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