philippe villard
Quelles raisons ont motivé votre travail d'enquête?
Nous avons commencé ce travail fin 2011, parce que nous nous sommes rendu compte que l'on perdait un morceau de l'histoire.
Derrière les vagues de réfugiés à Tenerife, Ceuta ou Lampedusa, derrière la question des migrants, on oublie les trafiquants, leur business et tout ce côté noir qui se traduit pour eux par des gains qui se chiffrent en millions de dollars ou d'euros. Par nos expériences de l'immigration et de l'exploitation humaine, nous avons voulu mixer les points de vue.
Où ce travail vous a-t-il menés?
Pour ce livre, nous sommes allés en Turquie, en Egypte, en Grèce, dans les Balkans, à Calais et dans divers endroits d'Italie.
Nous avons rencontré plus d'une douzaine de passeurs et de trafiquants opérationnels et d'autres encore en détention, mais aussi des policiers et des magistrats... Nous voulions aller au-delà des "hard news" et...