Le communiqué de Solar Impulse est sans appel. L’équipage composé de Bertrand Piccard et André Borschberg va devoir rester à terre à Hawaï jusqu’au printemps 2016. Cette nouvelle tombe après une longue et difficile 8e étape du tour du monde qui a duré 5 jours et donné beaucoup de fil à retordre à l’équipage. Les ingénieurs et techniciens de Solar Impulse vont devoir travailler d’arrache-pied pour réparer ces batteries. Elles ont atteint des températures très élevées à cause de l’altitude et de la très forte exposition du matériel aux rayons du soleil. Redescendre en altitude pour s’éloigner de cette très grosse exposition solaire aurait été dommageable pour la gestion de la réserve d’énergie contenue dans les batteries.
Pour Solar Impulse, l’erreur n’est pas technique mais humaine. Une erreur d’évaluation dans le profilage de la mission et de la capacité de refroidissement de la technologie est à l’origine de cette défaillance. L’appareil va rester parqué dans le hangar de l’aéroport de Kalaeloa plusieurs mois pour être réparé. Les premiers essais après réparation auront lieu en 2016. Début avril, le tour du monde pourra reprendre au départ d’Hawaï et en direction de la côte ouest américaine. Les huit premières étapes sur seize au total ont été parcourues souvent dans la douleur avec de nombreuses difficultés météo et techniques ne laissant que peu de repos aux différents acteurs. Mais l’objectif reste le même: mener la mission jusqu’au bout avec un retour au point de départ Abu Dhabi.