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Le Qatar empêche une visite inopinée sur un chantier

Un chef de chantier a bloqué l'accès d'un chantier proche de Doha alors qu'une délégation intersyndicale désirait y faire une visite inopinée ce mercredi.

09 oct. 2013, 18:41
Selon une première enquête, plus de quarante ouvriers seraient déjà morts sur les chantiers de la coupe du monde au Qatar.

Une délégation syndicale internationale s'est vu refuser mercredi l'accès à un chantier près de Doha. Elle devait s'y rendre dans le cadre d'une enquête au Qatar sur les conditions de travailleurs immigrés dans ce pays, hôte du Mondial-2022.

"Je ne peux pas vous autoriser à visiter ce site sans coordination préalable", a déclaré un responsable du chantier à la délégation qui voulait y effectuer "une visite inopinée". Le chantier relève d'une coentreprise du bâtiment des groupes français Vinci et qatari Diyar.

En réaction, les syndicalistes ont renoncé à se rendre dans l'immense chantier de Lusail, à 70 km au nord de Doha, qui doit abriter le principal stade du Mondial 2022. Ces visites ne servent qu'à "montrer ce qu'il y a de mieux" au Qatar, a estimé un membre de la délégation.

Les syndicalistes se sont ensuite rendus au siège du Comité organisateur du Mondial à Doha où, faute de rendez-vous préalable en bonne et due forme, ils n'ont pu obtenir d'audience avec un responsable du comité.

"FIFA, carton rouge"

Ils ont protesté devant les locaux en chantant: "FIFA, carton rouge". Après de multiples tractations, un responsable du Comité, Hassen Dhawadi, devait les recevoir en soirée.

La mission doit quitter le pays jeudi, puis rendre un rapport. Le mois dernier, le quotidien britannique "The Guardian"a fait état de la mort de 44 ouvriers népalais sur les chantiers du Qatar.

Le président du Comité national qatari des droits de l'Homme, qui relève du ministère de l'Intérieur, Ali al-Merri, a émis des doutes sur l'objectif de la mission, dont il assure pourtant l'organisation.

"L'amélioration des conditions des travailleurs n'est pas leur objectif véritable", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous leur avons pris des rendez-vous (...), mais ils veulent voir n'importe quel responsable à n'importe quel moment", a-t-il affirmé.

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