L’économie suisse va ralentir temporairement en 2019, après une croissance robuste ces dernières années, selon le Fonds monétaire international (FMI). Des risques potentiels subsistent tant sur le plan intérieur qu’extérieur.
Pour l’année en cours, le FMI table sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,1%. Il rejoint la prévision du Secrétariat d’Etat à l’économie. La BNS s’attend quant à elle à 1,5%. L’année passée, la croissance a atteint 2,5%. Pour les experts du FMI, le ralentissement ne sera que passager. Ils prévoient une croissance du PIB de 1,5% en 2020.
Les risques pour l’économie helvétique pourraient venir d’une aggravation des tensions commerciales internationales et des incertitudes politiques en Europe en particulier à cause du Brexit, a expliqué lundi Rachel van Elkan, cheffe de mission du FMI, au terme de la visite annuelle de l’organisation en Suisse. Mais la pression vient aussi de l’intérieur.
Trop d’hypothèques
Le FMI voit des risques sur le marché immobilier et hypothécaire helvétique, en particulier dans le segment des immeubles résidentiels de rendement. Environ 85% des actifs des banques sont concentrés dans des prêts hypothécaires. Les fonds de pension et les assurances sont également très exposés.
Un choc sur les prix de l’immobilier pourrait avoir des résonances sur l’économie. Le taux d’endettement des ménages suisses est en outre l’un des plus élevés au monde. Bien que des mesures aient été prises au niveau politique, le FMI recommande à la Suisse de faire encore plus en ce sens et de continuer à améliorer le cadre de régulation des marchés financiers.