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Le FC Sion a besoin de temps pour se bâtir

Au moment de reprendre du service, le FC Sion a besoin de temps pour devenir une équipe.

10 juil. 2013, 16:34
Michel Decastel poursuit son aventure sur le banc de touche de la première équipe du FC Sion.

Eternel recommencement ou année de la raison: la situation du FC Sion au moment de reprendre du service fait indubitablement écho au passé récent. Le recrutement effectué par le président-directeur sportif Christian Constantin est alléchant, certes. Mais l'effectif a besoin de temps pour devenir une équipe.

Même le FC Bâle, fort de ses millions, avait eu besoin de plusieurs années pour enfin décrocher, en 2001/02, le premier titre de son règne actuel. La seule question qui se pose alors est celle de la patience. Qualité ne faisant pas partie de la large panoplie de Christian Constantin.

Le président avait annoncé avec fracas que son FC Sion miserait dorénavant sur les jeunes. Promesse qu'à moitié tenue puisque le onze de base qui se dessine dans la tête de l'entraîneur Michel Decastel fait plutôt la part belle aux joueurs expérimentés recrutés cet été (Rüfli, Ferati, Modou, Yartey, Christofi, Herea). Les jeunes loups valaisans sont en nombre dans l'effectif, c'est un fait. Mais ils ne partent pas titulaires pour autant.

Le coach affirme pourtant sa fidélité à une ligne de conduite claire: les meilleurs joueront, un point c'est tout! Aux gamins tels Léo Lacroix, Benjamin Kolloli, Matteo Fedele, Birama Ndoye, Gaëtan Karlen ou Freddy Mveng de saisir leur chance. Ce dernier a laissé une très belle impression lors de la préparation et se profile, malgré ses 21 ans, comme le choix no 1 au poste de milieu récupérateur. Un poste qui réclame de l'expérience et qui, étrangement, est le seul secteur ne pouvant s'appuyer sur aucun joueur chevronné. Pour l'instant...

Il l'a assuré, et les employés du club l'ont confirmé, Christian Constantin est décidé à laisser à cette équipe le temps de grandir, de créer des automatismes, d'être compétitive. Les ambitions seront donc pour une fois un peu plus modestes du côté de Tourbillon. Pas question d'évoquer de course à l'Europe, encore moins de lutte pour le titre. En tout cas en début d'exercice, alors que personne ne sait réellement quel est le niveau de ce Sion remodelé.

Mais le boss n'octroiera pas non plus de blanc-seing à ses joueurs ou à son coach. Ayant repris la main sur un groupe qu'il avait aveuglément confié à Gennaro Gattuso la saison dernière, Constantin a assigné une mission bien définie à Michel Decastel: doter la première équipe de la même animation offensive que les M21 du club que le Neuchâtelois dirigeait alors avec succès.

Si le FC Sion déçoit par son jeu, si le président ne perçoit aucune amélioration, aucune progression au fil des semaines, Decastel sera tout naturellement dans son viseur. L'entraîneur ne manque pas de travail, comme l'a laissé entrevoir la campagne des matches amicaux.

Battu par Lausanne-Sport (1-0) et Wolfsburg (4-0), tenu en échec par Servette (0-0), Sion n'a marqué que lors de sa victoire 6-1 face à Locarno (Challenge League) - avec trois penalties! - et mardi soir contre l'OM (1-1) en toute fin de partie. Il faut dire que son nouveau stratège roumain Ovidiu Herea et son avant-centre Yannick Ndjeng sont très en retard dans leur préparation.

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