JO 2014: les dirigeants de Swiss Olympic ont le sourire à la fin des Jeux

Avec onze médailles (6 d'or, 3 d'argent, 2 de bronze) la Suisse réalise une belle prestation d'ensemble sur cette olympiade russe. Pour la plus grande satisfaction des dirigeants de Swiss Olympic.

23 févr. 2014, 15:36
Les dirigeants de Swiss Olympic, ici Gian Gilli, avaient le sourire au moment de dresser le bilan de la quinzaine olympique à Sotchi dans les murs de la Maison suisse.

Les dirigeants de Swiss Olympic avaient le sourire au moment de dresser le bilan de la quinzaine olympique à Sotchi dans les murs de la Maison suisse. Avec onze médailles - 6 d'or, 3 d'argent, 2 de bronze -, la récolte est correcte mais reste en deça du résultat de Calgary en 1988 (15/5-5-5) malgré un nombre d'épreuves au programme largement supérieur (98 titres attribués en 2014, 46 en 1988).

"On peut se réjouir que les sports d'hiver soient si actifs en Suisse", relève le chef de mission, Gian Gilli. "Fin janvier, nous avions planifié dix médailles, nous sommes donc très satisfaits."

Parmi les médailles les plus étonnantes figure bien sûr le bronze des filles en hockey sur glace. "C'est pour nous une très grande satisfaction de décrocher un trophée dans un sport collectif. Nous n'avions tablé sur aucune médaille en hockey dans nos prévisions. J'ai été vraiment conquis par la passion que ces filles ont mise pour aller chercher le bronze. Pour les messieurs, je suis un peu déçu. Nous attendions un peu mieux que des matches qui se terminent sur un score de football et une élimination précoce."

Le Grison, dont c'est le dernier mandat de chef de mission puisqu'il quitte Swiss Olympic, a fait le tour de toutes les disciplines. Il est satisfait des trois médailles du ski alpin, même s'il regrette que Lara Gut (en super-G) et Carlo Janka (en descente) soient passés près du podium. En revanche, il est resté un peu sur sa faim avec le freestyle. Les nouvelles disciplines auraient dû rapporter quelques médailles à la Suisse, il n'y en a aucune. Le skicross n'a pas été aussi prolifique qu'espéré. Mike Schmid a dû déclarer forfait, et Fanny Smith a manqué sa demi-finale.

Manque d'entraîneurs

Au-delà des médailles, Gian Gilli se réjouit de la place toujours plus importante prise par les femmes. "Elles se sont montrées beaucoup plus fortes qu'à Vancouver avec cinq médailles à leur actif, contre une seule au Canada (réd: Olivia Nobs, 3e en snowboardcross). Même dans la répartition des diplômes, sur les 26 accessits, seize sont l'oeuvre de nos sportives." Cela souligne les grands progrès du sport féminin en Suisse. Reste maintenant à l'encourager.

Jörg Schild, le président de Swiss Olympic, tenait les mêmes propos. "Le sport doit recevoir plus des pouvoirs publics. Nous sommes un peu en retard sur d'autres pays qui ont investi pour la formation des athlètes. Nous avons besoin de plus d'entraîneurs." Jörg Schild espère aussi persuader la loterie d'augmenter le pourcentage de la part revenant au sport par rapport au social et à la culture. "Il y a quand même 1,6 million de sportifs en Suisse. C'est aussi une sorte de culture."

De son côté, Gian Gilli estime que certains progrès ont été réalisés pour le développement des athlètes. Treize coureurs ont ainsi bénéficié du fond de solidarité de Swiss Olympic.

Changement à la tête de Swiss Olympic

Tant le président de Swiss Olympic que le chef de mission ont par ailleurs apprécié les installations mises à disposition. Mais l'exemple russe n'est pas tellement celui que la Suisse pourrait suivre. Pour Jörg Schild, la Suisse doit faire profil bas avant d'évoquer une éventuelle nouvelle candidature.

"Pour notre crédibilité, on ne peut pas revenir avec un projet un an après le refus du canton des Grisons", souligne-t-il. "Les Jeux de 2022 seront en Europe, quatre ans après en Amérique du Nord ou en Asie. Cela nous repousse à l'horizon 2030. Il y aurait certainement quelque chose à faire dans le style Lillehammer avec nos installations déjà existantes."

Après le départ de Gian Gilli - il avait misé sur une candidature des Grisons en 2022 - Swiss Olympic a confié le rôle de chef de mission à l'ancien curler saint-gallois Ralph Stöckli. Celui-ci prépare déjà activement les Jeux de Rio 2016.