DOMINIQUE DE BUMAN conseiller national, vice-président du PDC suisse
Sur le papier, les compétences sont clairement réparties. Chacun a sa colonne de tâches: Assemblée fédérale, Conseil fédéral, conseil d'administration des CFF, partenaires sociaux. Comme pour toute ancienne entreprise étatique «libéralisée», voire «privatisée», le nouveau jeu de rôles couché sur papier glacé ne devrait que donner des résultats positifs, à savoir des chiffres noirs et l'assurance d'un certain intérêt public maintenu. En cas de beau temps, pas d'objection majeure aux mécanismes mis en place.
Dans le cas de CFF Cargo, il y a une tellement mauvaise gestion «corrigée» par un plan de redressement tellement pas étayé économiquement qu'aucun chiffre fiable n'est à disposition pour examiner si la mission impartie à l'entreprise se justifie encore ou si elle doit être revue fondamentalement. Mais, dans l'immédiat, on joue avec le boulier des places de travail comme si ce n'était pas des humains qui...