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Des partenaires sociaux désarmés

Rappel des faits: les commissions paritaires romandes chargées de faire respecter les salaires manquent de moyens, et la marge de manœuvre pour les soutenir est grandement limitée.

11 juil. 2017, 00:19
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Joao Esteves a tout essayé. Soutenu par le syndicat du second œuvre Unia Genève, ce peintre portugais de 52 ans tente depuis 2016 de récupérer 35 000 francs de salaires impayés. Que ce soit l’employeur Batisa ou le maître d’ouvrage Compenswiss (le Fonds de compensation AVS), personne n’entre en matière.

Même la Commission paritaire des métiers du bâtiment, second-œuvre Genève (CPSO), pourtant chargée de faire respecter la Convention collective de travail (CCT) et le paiement des charges sociales, a baissé les bras (voir ci-dessous). «Nous devons faire des choix et définir nos priorités», se défend la secrétaire Nathalie Bloch. «Aller plus loin aurait nécessité des moyens disproportionnés en temps et en ressources.»

«La dérive du système»

Ce cas est loin d’être une exception dans le milieu romand de la construction. Les commissions paritaires dans le secteur sont tellement débordées qu’elles doivent mettre de côté certains dossiers. «Il n’est pas...

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