A l’ère du coronavirus et du confinement, les personnes toxicodépendantes font face à des vulnérabilités propres et donc à des risques spécifiques. Quels sont-ils? Aussi, la situation anxiogène actuelle pourrait-elle pousser les non-consommateurs de drogues à se tourner vers les substances? Thomas Urben, responsable du secteur ambulatoire et membre de la direction d’Addiction Valais, répond à nos questions.
Les personnes dépendantes à la drogue consomment-elles davantage durant le confinement?
Oui, pour une partie des personnes que l’on accompagne. Les observations de nos professionnels vont dans ce sens, que ce soit pour les drogues ou l’alcool. Le confinement réunit plusieurs facteurs de risque.
Lesquels?
L’absence de liens sociaux ou des difficultés relationnelles peuvent être compliqués à gérer. Les activités, les repères, les rituels sont aussi chamboulés. A cela s’ajoute une insécurité qui génère du stress et de l’angoisse. Nos inquiétudes se portent particulièrement sur les personnes isolées ou vulnérables. Le risque...