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Combats meurtriers dans une prison du nord syrien

Des combats meurtriers opposent soldats et rebelles depuis vendredi dans l'enceinte de la prison centrale d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Par ailleurs, en Turquie, les premiers missiles Patriot de l'OTAN sont opérationnels à la frontière syrienne.

26 janv. 2013, 22:32
Des milliers de Syriens fuient chaque jour les combats.

Les rebelles syriens ont libéré 300 détenus de la prison centrale d'Idlib, près de la frontière turque, et en ont découvert trente autres tués d'une balle dans la tête, a rapporté samedi un opposant.

Des combattants de plusieurs unités assiégeaient la prison depuis trois jours. Ils se sont emparés d'un des deux bâtiments principaux vendredi soir et encerclé le second, qui se trouve sur une hauteur et qui est mieux défendu, a précisé l'opposant, nommé Abou Ali.

Un enregistrement vidéo montre des détenus quittant la prison sous la conduite des rebelles, alors que des coups de feu retentissent. D'autres ont été filmés dans l'enceinte du bâtiment alors qu'ils cherchaient les prisonniers.

Raid aérien

Sur le terrain, seize personnes, dont huit enfants, ont été tuées samedi par un raid de l'aviation du régime contre la ville de Manjib, dans le nord de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Dans cette même province d'Alep, des raids aériens ont également fait sept morts à Al-Bab et à Azaz, à sept kilomètres de la frontière turque, selon l'ONG.

Plus de 20 personnes ont par ailleurs été tuées samedi à Homs par les forces de Bachar el-Assad, a déclaré un médecin sur place, alors que les combats font rage non loin de cette ville pour le contrôle d'une voie stratégique de ravitaillement pour les troupes du régime.

Première batterie de Patriot

En outre, la première des six batteries de missiles Patriot déployées par l'OTAN en Turquie pour protéger sa frontière avec la Syrie d'éventuelles attaques a été déclarée opérationnelle samedi, a annoncé l'alliance atlantique.

Cette batterie, mise à la disposition de l'OTAN par les Pays-Bas, «aidera à protéger la ville et la population d'Adana (sud-est) contre les menaces (de tirs) de missiles», selon un communiqué du quartier général des forces de l'OTAN en Europe (Shape). «Les cinq autres batteries de Patriot devraient être en place et déclarées opérationnelles dans les prochain jours», ajoute le communiqué.

Il s'agit, outre de la seconde batterie néerlandaise, de missiles fournis par l'Allemagne, qui seront positionnés à Maras, une centaine de kilomètres plus au nord-est, et de ceux des Américains à Gaziantep (Etats-Unis), un peu plus loin le long de la frontière avec la Syrie.

Un demi-million de réfugiés palestiniens

Conformément à une décision prise début décembre par l'Otan, l'Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis ont prévu d'installer en Turquie deux unités de Patriot et jusqu'à 350 soldats chacun. La mission de l'OTAN est programmée pour durer un an.

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a appelé samedi les donateurs, qui vont se réunir le 30 janvier au Koweït afin de mobiliser une aide humanitaire pour les Syriens, à ne pas oublier les quelque 500'0000 Palestiniens installés en Syrie.

Le Royaume-Uni s'est engagé à fournir une aide humanitaire de 21 millions de livres (25 millions d'euros) à la population syrienne, a annoncé samedi la ministre chargée du Développement international, Justine Greening.Sur cette somme, 10 millions de livres (12 millions d'euros) seront consacrés à aider la Jordanie voisine à faire face à l'afflux quotidien de milliers de Syriens fuyant le conflit. L'autre moitié de l'aide est destinée aux Syriens réfugiés dans d'autres pays de la région.

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