A peine ouvert à Martigny, le refuge «La Bouche qui rit» craint déjà pour sa survie. «Les caisses sont vides et les factures commencent à s’entasser», reconnaît Nicolas Flamarion. Cet amoureux de la nature et des bêtes a créé avec sa famille «un espace de vie unique» pour pouvoir sauver toutes sortes d’animaux maltraités ou destinés à la boucherie. «Jeune, je devais passer devant un abattoir pour me rendre de Bramois au collège des Creusets. Un jour, j’y ai vu un cheval dans une benne – les quatre fers en l’air – et je me suis alors juré qu’un jour je ferais quelque chose pour éviter ça…»
Premier sauvetage réussi dans le Jura
L’occasion de réagir arrivera bien plus tard. «C’était l’automne passé. Avec ma femme Sandra, nous avons vu sur l’internet que trois poulains étaient à vendre pour la boucherie dans le Jura. On a foncé.» Le 14 novembre...