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Affaire de la vidéo de l'A9: la justice donne raison à Jean-Marie Bornet

Jean-Marie Bornet, chef information et prévention de la Police cantonale, n'a pas violé le secret de fonction lors de la publication de la vidéo de l'accident du car de Sierre. L'autre procédure, émanant d'une plainte pénale de Grégoire Praz pour menace et diffamation, a également été classée.

20 juin 2013, 11:16
Jean-Marie Bornet et son avocat Me Ducrot, à leur arrivée au Ministère public de Sion ce mercredi.

Les procédures pénales contre Jean-Marie Bornet sont classées, indique son avocat Me Michel Ducrot dans un communiqué diffusé ce jeudi matin. La procédure de violation du secret de fonction engagée suite à la publication, le 29 janvier dernier, de la vidéo de l'accident du car belge dans le tunnel de l'A9 le 13 mars 2012, est classée. Aucune infraction n'a été constatée. "L'extrait vidéo post-accident a donc été diffusé en toute légalité et ne peut être qualifié de choquant", précise Me Michel Ducrot.

La seconde procédure, issue d'une plainte pénale de Grégoire Praz pour atteinte à l'honneur et menace en date du 28 janvier 2013, a également été classée par la justice valaisanne le 6 juin 2013 par le procureur Patrick Schriber.

Aucune autorisation nécessaire

"L'autorisation du procureur (ndlr: Olivier Elsig) en charge du dossier de l'accident pour permettre l'accès aux images de la caméra de surveillance n'était pas nécessaire", poursuit le communiqué de l'avocat. La défense de Jean-Marie Bornet a été entièrement suivie par le procureur Schriber. "L'objectif était de montrer le temps utilisé par la police et les secours pour intervenir sur les lieux depuis le déclenchement de l'alarme afin de répondre à des critiques injustifiées largement médiatisées. Ces faits n'ont rien à voir avec l'enquête pénale qui porte sur les circonstances de l'accident", ajoute l'avocat en précisant que la police était dès lors libre de communiquer.

Une autorisation de diffuser les images ayant été antérieurement délivrée par le procureur Elsig à la Radio Télévision Suisse (RTS), "la volonté de ne plus considérer l'extrait vidéo comme secret" était manifeste.

Jean-Marie Bornet satisfait

Me Michel Ducrot conclut en indiquant que son client "est satisfait de l'issue de cette affaire. Il a été attaqué dans son honorabilité et est heureux que la Justice lui donne raison, face à ses détracteurs qui l'ont critiqué publiquement et à grande échelle. Selon l'avis général, il a également été retenu qu'aucun élément ne permet de qualifier les images de la vidéo comme étant "choquantes"." Jean-Marie Bornet dit vouloir passer à autre chose: "Après avoir subi, avec mes proches et ma famille, de méchantes attaques, c'est une grande victoire. Maintenant je veux tourner la page."

Rappel des faits

Jean-Marie Bornet était sous le coup d’une procédure pénale pour violation du secret de fonction engagée par le Ministère public du canton du Valais sur dénonciation d’un privé, Grégoire  Praz. Cette procédure porte sur la publication, le 29 janvier 2013 de la vidéo de l’accident de car de Sierre du 13 mars 2012, lequel avait occasionné la mort de 28 personnes, dont 22 enfants. Le premier procureur Olivier Elsig avait affirmé qu'il n'avait jamais autorisé la diffusion de la vidéo de l'accident de car de Sierre.

La seconde procédure, est une plainte pénale émanant du même particulier pour menace et diffamation. Grégoire Frédéric Praz tient Jean-Marie Bornet pour responsable de l'arrêt de ses collaborations avec "Le Matin" et "Vigousse".

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