«Quand le bus repart, je ne vois plus Georges et Yannick. Je crie leur nom, mais personne ne répond. On les avait oubliés sur l’aire d’autoroute.» Les anecdotes fusent. Savoureuses par moments, elles sont aussi piquantes ou émouvantes. Des stratagèmes pour s’affranchir de la jalousie d’un conjoint aux yeux embués d’un père devant ses filles en costume traditionnel, les histoires dépassent le simple récit. «La Perce-Neige, c’était une école de vie», glisse Anne-Marie Maury. Assise en face d’elle, Anne-Catherine Moix Fournier acquiesce d’un sourire complice.
Ensemble, elles ont dépoussiéré leur cornet pour rejoindre les rangs de la «fanfare des anciens», cette formation d’une trentaine de musiciens, spécialement réunie pour marquer les 50 ans de la société. Les deux amies n’ont respectivement plus joué depuis vingt-deux et dix-sept ans. Si une pointe de stress se lit sur leur visage, la présence de Josiane Forclaz-Quarroz rassure. «C’est un peu la maman de...