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Le yoga compte autant d'adeptes que le foot: 400 yogis sont attendus à Zinal

Le 44e Congrès International de Yoga s’ouvre dimanche en Anniviers. Le point sur une pratique qui fait de plus en plus d’adeptes, selon des statistiques de l’OFSPO.

18 août 2017, 09:49
/ Màj. le 18 août 2017 à 12:00
En Anniviers, la pratique du yoga permet peut-être d'atteindre le bien-être plus facilement.

Le chien tête en bas, la posture du guerrier ou encore les salutations au soleil, aujourd’hui tout le monde ou presque connait ces expressions. Tout au moins, elles évoquent des positions - parfois perçues comme étranges - dans la tête du plus grand nombre. 

Une statistique de l’Office fédéral du sport le démontre, la population suisse est toujours plus nombreuse à pratiquer cet art ancestral. Entre 2008 et 2014, la proportion d’adeptes a doublé pour atteindre plus de 7% en Suisse. Soit autant que pour le football. L’étude a été réalisée en 2014, mais l’engouement pour le yoga ne cesse de croître. Preuve en est, les studios valaisans connaissent eux aussi de plus en plus de succès. 

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Des cours et les formations cartonnent

Professeur de yoga à Sion depuis 1997 et formatrice d’enseignants agréée par la faitière Yoga Suisse, Lucie Pfefferlé a vu la demande exploser. "Je n’ai jamais vraiment fait de pub, mais je me retrouve avec de plus en plus d’élèves." Aujourd’hui, elle remplit huit cours hebdomadaires et forme deux volées de dix élèves à l’enseignement du yoga.

"En 2008, quand j’ai commencé à former des gens je n’avais qu’une poignée d’élève. Le constat est assez clair, les gens ont plus envie de prendre soin d’eux."

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A la recherche du bien-être

Pour Valentina Salonna, auteure d’une thèse sur l’évolution du yoga à la faculté des Sciences de la vie de l’Université de Lausanne et enseignante de yoga, cette déferlante s’explique par une quête du bien-être induite par la société contemporaine.

"La société industrielle a accéléré le mode de vie en Occident et pousse aujourd’hui les gens vers une quête de sens et d’amélioration de leur quotidien. Le yoga que nous pratiquons ici est finalement une construction occidentale. Nous recherchons des effets sur la santé alors qu’initialement, cela n’a jamais été un but en soi." 

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Et la professeur Lucie Pfefferlé d’ajouter que le yoga donne des outils pour mieux vivre mais n’est pas une thérapie en soi. "Je ne suis pas très à l’aise avec le titre de thérapeute, car je ne fais que transmettre des techniques ancestrales. Pour une véritable pratique, la démarche doit être personnelle." 

Contrairement aux idées reçues, les deux enseignantes soulignent que la pratique est ouverte à tout public. "Aucun profil type ne se dégage de mes cours. J’accueille des femmes et des hommes de toutes classes sociales, des adolescents comme des séniors", avance Lucie Prefferlé. 

La Suisse, pionnière grâce à l’Ecole Club Migros

Dans le développement du yoga en Europe, la Suisse a fait figure de pionnière. "C’est un pays à la fois très ouvert et très fermé", note l’italienne Valentina Salonna. "Toutefois, les cours de yoga dispensés par l’Ecole Club Migros dans les années 50 sont une preuve d’avant-gardisme. Dans aucun pays d’Europe, une chaîne de supermarché ne s’était ouverte à cet art."

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Aussi, en 2009 lorsque le peuple suisse a voté pour le remboursement des médecines alternatives par les assurances maladies, cela a été une première mondiale. "C’est un plus pour les élèves qui peuvent se faire rembourser mais je constate toutefois que ce ne sont pas forcément les plus réguliers. La vraie motivation est ailleurs", complète Lucie Pfefferlé. 

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