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Un mouvement citoyen dit non

Ils sont indépendants des milieux immobiliers ou touristiques. Ils vont diffuser largement un manifeste.

19 janv. 2013, 00:01
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Un Mouvement citoyen contre la révision de la LAT s'est constitué. Dans un communiqué, il se présente lui-même ainsi: "Un groupe de personnalités indépendantes des milieux de l'immobilier, de l'économie et de la politique s'est constitué pour combattre la loi que nous voterons le 3 mars prochain."

 

Un manifeste

 

Le Mouvement "entend sensibiliser l'opinion à travers un manifeste qui sera largement distribué dans le pays." Il est également disponible sur le blog: non-a-la-lat.ch.

Ce texte est signé par Jean-Claude Pont, professeur honoraire à l'Université de Genève, ainsi que par deux journalistes, François Dayer, ancien rédacteur en chef du "Nouvelliste", et Pius Rieder, ancien rédacteur en chef du "Walliser Bote".

 

Le Valais n'est pas un mauvais élève

 

La révision de la LAT vise à réduire les zones à bâtir surdimensionnées. Le Valais est cité comme étant le mauvais exemple durant cette campagne. Les auteurs du Manifeste rappellent la réalité des chiffres, dévoilée par l'ouvrage de référence, la "Statistique suisse".

En Valais, la surface à bâtir est de 572 m 2 par habitant. Une donnée fondamentale n'est jamais présentée: selon les statistiques officielles, si l'on tient compte de l'hôtellerie et de la parahôtellerie, le chiffre pour le Valais est ramené à environ 273 m 2 équivalent-habitan... soit moins que la moyenne nationale de 309 m 2 .

Le Valais n'est donc pas un mauvais élève en matière d'aménagement du territoire. Canton touristique, il vit une réalité différente de celle d'un canton urbain.

 

Obligation de construire

 

Les auteurs du Manifeste mettent également le doigt sur un élément peu connu de la LAT: l'obligation de construire.

Ils citent le message du Conseil fédéral: "Les cantons devront prendre les mesures nécessaires pour que les terrains à bâtir soient bel et bien construits." Cet élément indigne les membres du mouvement citoyen: "Mais de quel droit interdit-on non seulement au propriétaire de garder sa propriété, mais encore l'obligerait-on à construire? Il s'agit là d'exigences jamais vues sous nos latitudes et dignes de l'ancienne URSS."

 

L'exemple de Vernamiège expliqué

 

Les Verts valaisans ont pris Vernamiège comme exemple du mitage du territoire. Le Manifeste prend le même exemple. Dans une optique bien différente, évidemment.

Le Manifeste raconte que "bien avant la fusion, les communes de Mase et de Vernamiège avaient opté pour le développement d'une zone de chalets de faible densité. Pour amorcer le mouvement, à travers deux remembrements urbains, la commune a acquis des terrains sur 50 000 m 2 à des prix très raisonnables de 30 à 35 francs le m 2 , zone qu'elle a équipée en eau, égouts, électricité, tv, fibre optique. Pour financer ledit équipement, la commune a perçu, notamment auprès des propriétaires privés, des plus-values à hauteur de 30 francs le m 2 . L'investissement pour la commune se chiffre à 3,5 millions, sans compter l'apport des privés."

En cas de oui le 3 mars à la LAT, le projet sera enterré. La zone sera probablement remise en zone agricole. "En cas de dézonage, il va sans dire que le terrain dont les prix de vente oscillent entre 120 et 150 francs le m 2 n'aurait plus aucune valeur et la commune, voire le canton, devrait indemniser le propriétaire pour la moins-value du déclassement, soit les 20% de la valeur donc 24 à 30 francs par m 2 ."

La nouvelle commune de Mont-Noble se trouverait ainsi sans perspective de développement touristique et, en prime, serait menacée financièrement, en raison de l'indemnisation à verser. Et tout cela parce que la LAT n'est pas adaptée à la réalité valaisanne.

 

L'Etat du Valais informe

 

L'Etat du Valais a réalisé un site internet pour fournir aux citoyens les informations sur la révision de la LAT. Ces informations sont disponibles à l'adresse: www.vs.ch.

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