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Manifestation anti-héliski au Mont-Rose

«Stop heliskiing.» Ce slogan a été déployé sur plusieurs banderoles au sommet du Mont-Rose et du Pigne d'Arolla dans la journée de dimanche par des membres de l'association de défense de l'environnement Mountain Wilderness.

07 avr. 2014, 11:10
Les manifestants ont passé la nuit de samedi à dimanche dans un bivouac sous le sommet du Mont-Rose.

Le dossier de l’héliski, empêtré dans des débats et tergiversations depuis plus d’une dizaine d’années, a encore fait des vagues ce week-end. L’association de défense de l’environnement Moutain Wilderness, connue pour sa position catégorique contre cette activité, a organisé une action coup de poing sur les sommets du Mont-Rose, dans la région de Zermatt, et au Pigne d’Arolla.

Plus haute manifestation d'Europe

Plus d'une dizaine d’alpinistes de l’association ont en effet passé la nuit dans un bivouac improvisé proche du sommet du Mont-Rose pour déployer des banderoles affichant des slogans anti-héliski au moment de l’approche des premiers hélicoptères dimanche matin. Cela constitue l’action la plus haute d’Europe en la matière. Cette opération faisait suite à la publication de l’étude de l’office fédérale de l’aviation civile (OFAC) en février dernier qui soutenait les intérêts des compagnies d’aviation dans la pratique de l’héliski.

Dossier bloqué depuis 2000

Il y a quatorze ans, l’OFAC a été chargé de réexaminer les places d’atterrissages en montagne (20 en Valais) en tenant compte des intérêts de chacun et en listant les conflits possibles en termes de nuisances et d’impact sur la nature. Des fiches faisant état des conflits et des consignes à respecter ont été publiées pour chacune des places d'atterrissage. En 2010, l'OFAC a rendu son rapport sur la seule région du Valais sud-est, soit la région de Zermatt (6 places). En 2011, le Tribunal administratif fédéral a cassé ce rapport en jugeant recevable un recours des associations de défense du paysage et organisations d’alpinistes, le Club Alpin Suisse en tête.

Suivant ce constat, la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage a reconnu, en 2012, que la place d’atterrissage du Mont-Rose constituait une atteinte majeure au paysage. Tout le dossier est donc retourné en révision auprès de l’OFAC. En 2012 toujours et dans le cadre de ce réexamen, l’État du Valais avait envoyé un Berne un dossier complet de 80 pages – que nous avions révélé et détaillé dans nos colonnes – pour démontrer l’intérêt touristique de la pratique de l’héliski. Il en avait estimé les retombées à un montant oscillant entre 7 et 8 millions de francs pour le tourisme.

Impossible pour l’heure de dire quand l’OFAC se déterminera pour cette seule région de Zermatt. C'est la lenteur de cette procédure que dénonce Mountain Wilderness qui accuse l'OFAC de jouer la montre. Et il reste encore cinq autres zones au point mort.

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