Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Comment le changement climatique condamne certaines courses d’alpinisme classiques

Deux experts français en résidence scientifique en Valais étudient l’impact du changement climatique sur l’alpinisme. Le travail déjà effectué dans le massif du Mont-Blanc montre que la quasi-totalité des courses classiques d’été ont été affectées par la hausse des températures.

04 avr. 2021, 18:00
Alors qu'elle était une classique de la région, la face nord du Pigne d'Arolla ne se gravit plus que très rarement, à cause de l'assèchement de la face dû au réchauffement climatique.

«Cette paroi glaciaire convexe donne une impression d’escalade aérienne assez inhabituelle. Nous avons trouvé une neige de bonne qualité, ce qui est souvent le cas dans cette face. C’est là une bonne raison supplémentaire de gravir la face N du Pigne», écrivait l’alpiniste Michel Vaucher dans son ouvrage de référence «Les Alpes Valaisannes, les 100 plus belles courses», édité en 1979.

Désormais, durant l’été, cette imposante face nord qui domine Arolla n’est plus aussi immaculée. La faute à un réchauffement de 2,4 degrés depuis la fin du XIXe siècle dans les Alpes. Aujourd’hui, les surfaces de neige s’amenuisent comme peau de chagrin et la roche se dévoile de plus en plus. Au point que son ascension estivale ne se fait plus que très rarement. «Au mieux se parcourt-elle plus tôt dans la saison, en juin, lorsque l’enneigement est suffisant. Avant, nous y allions jusqu’à la mi-août sans problème», se souvient...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias