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Procès très attendu suite à une avalanche à Anzère

Le procès qui s'ouvre vendredi à Sion est très attendu. Sur le banc des accusés, trois freeriders ayant déclenché une avalanche qui avait emporté en 2009 des skieurs sur une piste sécurisée de Télé Anzère.

19 mai 2014, 11:06
Descendue en 2009 à Anzère, l’avalanche mesurait 430 mètres de long sur 120 de large.

Deux hommes et une femme seront jugés vendredi par le Tribunal d’Hérens-Conthey pour avoir déclenché en 2009 à Anzère une avalanche qui avait touché plusieurs personnes sur une piste, nécessitant l’hospitalisation de deux skieurs ensevelis par la coulée. Dans le milieu des remontées mécaniques, qui sont mises hors de cause par l’enquête, ce procès sera suivi avec intérêt et impatience, car le jugement pourrait faire jurisprudence, à entendre le directeur de Télé-Anzère, Gilles Praplan. «Nous attendons ce jugement depuis quatre ans. A ma connaissance, jamais en Suisse des freeriders n'avaient été inculpés pour avoir déclenché une coulée de neige ayant atteint une piste sécurisée.»

Leur condamnation signifierait que le poids d’un éventuel accident sur une piste ouverte ne reposerait plus uniquement sur les épaules des entreprises de remontées mécaniques. Et que si la responsabilité des freeriders est prouvée, la facture des frais de recherche et de sauvetage pourra leur être adressée. Dans le cas d’Anzère, 130 secouristes, huit chiens et trois hélicoptères avaient été dépêchés sur les lieux. Télé Anzère réclame 70'000 francs sur plan civil.

Selon l’expertise judiciaire, l’explication la plus plausible du départ de l’avalanche est le passage des trois skieurs. L’expert ajoute que les minages effectués par Télé Anzère dans le secteur étaient une mesure adéquate pour éviter le déclenchement d’une avalanche sans l’intervention humaine. «Il était tout-à-fait usuel d’ouvrir les pistes», note le Ministère public qui ne met aucunement en cause les remontées mécaniques.

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