Petit bistrot de village, à Botyre, là où l’iguane a déplacé son nid. Attablé à la terrasse, Bernie sirote un galopin. Il lézarde tranquillement, asticotte gentiment la serveuse, des copains passent - retraités contrairement à lui -, lui tapent dans le dos et Bernie renvoie l’une de ces petites blagues vernaculaires, de celles qu’on lance quand on fait partie des meubles et du décor. Ce coin de pays, c’est le sien. Même s’il a quitté Anzère - où a été composé «Switzerland Reggae» - pour se rapprocher un peu de la plaine. «Hors saison, c’était vraiment trop glauque dans mon immeuble. J’y étais presque seul. D’ailleurs, si j’y avais été quand j’ai fait mon AVC, j’y serai sûrement resté.» C’est en effet à son fils Jessie Kobel, chez qui il était ce jour-là à Lausanne, qu’il doit le fait de pouvoir à nouveau monter sur scène.
«Comme Chuck Berry»
L’accident...