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Sion: un guerrier reposait sous nos pieds depuis près de 3000 ans

Les fouilles archéologiques du chantier de Don Bosco ont révélé une découverte extraordinaire. Cette tombe chargée d’armes et de bijoux de 850 avant J.-C. est une trouvaille unique en Suisse.

25 avr. 2017, 14:21
/ Màj. le 26 avr. 2017 à 06:30
Découverte archéologique d'un guerrier sur le site de Don Bosco.

Entre les bâtiments de Caritas et du restaurant de l’Agora à Sion, une tente. Depuis quelque mois, les archéologues fouillent le sol du parking à la recherche de vestiges du passé. Sous leurs pieds, l’une des nécropoles de l’âge de fer la plus riche d’Europe. Non loin de là, l’archéologue Flamur Dalloschi (photo ci-dessous) avait découvert la fameuse tombe 18 et son collier de bronze aujourd’hui exposé dans un musée. Il y a quelque jours, ce même homme mettait la main sur un autre butin. Une découverte unique en Suisse.

 

© Héloïse Maret

Encore tout excité, il s’apprête à lever le voile sur cette fameuse trouvaille. «On a tout de suite su que c’était quelque chose», sourit François Mariéthoz, le responsable du chantier archéologique.

 

© Héloïse Maret

Sous la bâche désormais retirée, la tombe d’un guerrier enterré là en 850 avant J.-C. Il repose là avec ses une épée, une pointe de lance, un rasoir et de nombreux bijoux. «Aujourd’hui oxydés, il faut imaginer que tous ces objets brillaient de mille feux au moment des funérailles», ajoute Caroline Brunetti, l’archéologue cantonale.

 

© Héloïse Maret

Flamur Dalloschi raconte qu’avant d’enlever la dalle qui recouvrait la tombe, les scientifiques ont passé la zone au détecteur de métaux. «Il bipait de partout.» La dalle enlevée, la couche de sédiment est si fine que certains disques de la coiffe sont déjà visibles.

 

© Héloïse Maret

Les décorations sur ces disques interpellent tout de suite les archéologues, convaincus que la trouvaille est de grande importance.

 

© Héloïse Maret

Débute alors le travail de nettoyage, scrupuleux de toutes les pièces. Petit à petit Flamur Dalloschi découvre d’autres bijoux, des armes, de la céramique.

 

© Héloïse Maret

Même un rasoir, à hauteur de la mâchoire du squelette qui sous-entend que le squelette est un homme, comme s’amuse à fantasmer l’archéologue cantonal.

 

© Héloïse Maret

Accroupis au-dessus de la fosse, les trois archéologues Flamur Dalloschi, François Mariéthoz et Caroline Brunetti ne se lassent pas de scruter leur héros de guerre. «Il a pas l’air très grand», regrettent-ils en chœur.

 

© Héloïse Maret

La sentence tombe. 1m65. «On a les héros que l’on a !», se contente sans mal Caroline Brunetti.

 

© Héloïse Maret

Car même petit, le guerrier de Don Bosco restera une découverte exceptionnelle, avec ses armes, ses céramiques et ses bijoux.

 

© Héloïse Maret

Pour les archéologues, le travail ne fait que commencer. Les objets sortis de la fosse seront analysés, dépoussiérés, répertoriés. Après 3000 ans sous terre, ils retrouveront la lumière en étant probablement exposé dans un musée d’histoire.

 

© Héloïse Maret

Mais l’exposition est de la musique d’avenir. Pour l’heure, le chantier de Don Bosco est encore occupé par les archéologues car d’autres tombes restent à fouiller. Et qui sait, peut-être qu’à côté du guerrier repose sa princesse…

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