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Valais: les partisans de la souveraineté alimentaire s’engagent

Le comité valaisan en faveur des deux initiatives agricoles a présenté ses arguments et dénonce les dysfonctionnements du système actuel.

28 août 2018, 12:05
Les partisans des initiatives agricoles ont présenté leurs arguments.

Les Verts, le PS et La Gauche valaisanne alternative ont donné une conférence de presse commune mardi à Vétroz pour soutenir les deux initiatives populaires liées à l’alimentation qui seront soumises au peuple suisse le 23 septembre prochain. La SPA, mais aussi plusieurs personnalités valaisannes, comme les œnologues Madeleine Gay et Marie-Thérèse Chappaz ou encore le député PDC Vincent Roten disent également oui.

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La moitié de nos aliments importés

Jean-Pascal Fournier, président des Verts, rappelle la réalité chiffrée de l’agriculture suisse. La moitié des aliments consommés en Suisse sont importés. Ils sont souvent issus de monocultures polluantes, dans lesquelles le personnel travaille pour des salaires faibles. Le revenu agricole en Suisse ne s’élève qu’à 45 000 francs par an pour un emploi de 70 heures par semaine. Un tiers des aliments sont jetés à la poubelle, ce qui correspond à une perte de 2000 francs par an et par ménage en Suisse.

Le système dysfonctionne

Maître-agriculteur, Vincent Roten montre comment le système actuel dysfonctionne. Il prend l’exemple de la situation causée par la canicule estivale.

La chaleur a provoqué un manque de fourrage sur le plan européen. Les éleveurs de nombreux pays ont dû abattre une partie de leur bétail. Les prix de la viande ont chuté à l’étranger. Les grandes surfaces suisses ont importé cette viande. Ce qui a fait chuter les prix ici et ce qui fait perdre entre 15-20% du revenu aux éleveurs déjà pénalisés par la canicule.

Pour les partisans des initiatives, il n’est pas question de fermer les frontières, mais de mieux réguler les importations.

Des moyens simples

Pour changer cette situation, le premier moyen est de favoriser les produits alimentaires locaux et rendre les produits durables importés plus attractifs, selon les partisans des initiatives. «Consommer local réduit l’impact environnemental», rappelle la députée socialiste Sarah Constantin.

Une des initiatives demande simplement de signaler les produits importés qui ne sont pas créés de manière équitable. Cette condition a déjà connu un certain succès lorsqu’elle a été mise en œuvre: «Les poulets en batterie doivent être signalés, ce qui a fait que les grandes surfaces n’en proposent pas aux consommateurs», constate Jean-Pascal Fournier.

A ceux qui affirment que les paysans reçoivent déjà assez de paiements directs et qu’ils n’ont pas besoin d’un soutien supplémentaire, Olivier Cottagnoud, président de Vétroz et coordinateur de la Gauche valaisanne alternative, rétorque: «Les agriculteurs ne veulent pas de l’aumône, ils veulent un paiement correct de leur production.»


 

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