R.Wan et Toma Feterman, alias Sylvester Staline et John Lenine, forment Soviet Suprem, un groupe français qui mêle électro et sonorités balkaniques. A voir jeudi 12 mars au Lapin Vert à Haute-Nendaz. Pour son premier album, «L’Internationale», le groupe propose un retour au temps de l’Union Soviétique, véhiculant une imagerie pleine d’humour et de second degré, tout comme dans les spectacles, théâtraux, présentés sur scène.
Soviet Suprem entend prendre le contre-pied de la production musicale habituelle, comme l’explique R.Wan: «La musique du monde est uniformisée, elle vient forcément des Etats-unis et de la Grande-Bretagne. Avec Soviet Suprem, nous proposons une relecture de la world music, en prenant la tangente.»
Le premier clip de l’album:
Un joyeux bordel
Prôner les valeurs de l’URSS implique-t-il de se definir comme des artistes de gauche? R.Wan nuance: «Nous sommes plutôt de gauche, c’est vrai, nous avons baigné dans ces milieux. Mon père, qui était journaliste (Pierre-Luc Séguillon, ndlr.), m’emmenait à la Fête de l’Huma. Je suis quadra et mon enfance a été marquée par cette période d’avant la chute du Mur. Mais disons que je me méfie des grandes idées: mon idéal est plutôt celui de la piraterie, pour mettre un joyeux bordel.»