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Cuisine: trois chefs valaisans en opération séduction

Dans le cadre de la semaine de la francophonie, Présence Suisse a sollicité les grands chefs romands afin qu'ils aillent apporter leurs bons petits plats aux quatre coins du monde. Trois Valaisans toqués ont joué le jeu.

17 avr. 2013, 09:31
Damien Germanier en compagnie d'une élève lors d'une conférence dans une université pour des étudiants en restauration à Brasilia.

Damien Germanier, promu Romand de l’année 2012 par Gault&Millau et auréolé de 16 points, s’est envolé pour Brasilia. Jacques Bovier de la Sitterie à Sion (15 pts au GM) et Loris Lathion du Mont Rouge à Nendaz (14 pts au GM) ont eux aussi partagé leurs savoirs hors de nos frontières. Le premier en Tunisie, le second au Kosovo.

Un Koh Lanta culinaire

«Différentes ambassades m’ont contacté et j’ai choisi Brasilia car c’était une sacrée opportunité. Outre la cuisine proprement dite,  on me proposait également de donner une conférence dans une université pour des étudiants en restauration.» Pour Damien Germanier, si l’expérience fut enrichissante au niveau des rencontres humaines, le séjour dans la capitale de la République fédérative du Brésil s’est tout de suite transformé en «Koh Lanta» culinaire.

«Je croyais qu’en débarquant  dans un hôtel 5 étoiles, je trouverais une cuisine bien équipée. La désillusion fut totale! Je me suis retrouvé devant d’énormes casseroles dignes de l’armée suisse mais pas du tout adaptées à une cuisine gastronomique. Idem pour les produits, la quinzaine de courriels que j’avais envoyés pour détailler mes commandes n’avait servi à rien.»

Rassurez-vous, les 40 clients que Damien Germanier recevait chaque soir se sont tout de même régalés –on n’a pas 16 points au GM pour rien- et le chef est prêt à remettre le couvert.  

De la viande séchée à Tunis 

Le chef de la Sitterie, que l’on sait discret et réservé, n’en aime pas moins les voyages.   «Je suis curieux et cet échange fut l’occasion d’aller voir ailleurs… J’aime beaucoup les épices et les parfums d’Afrique du Nord, mais j’étais mandaté pour exporter notre cuisine. J’ai pu apporter quelques uns de nos produits, notamment de la viande séchée que j’utilise dans un Wellington de filet de veau, du vieux Gruyère, de l’Etivaz, etc. L’ambassade nous a fourni des vins suisses, pas des valaisans, mais de très bons vins vaudois.»

 

Des cours de cuisine au Kosovo

A Pristina, l’ambassade de Suisse avait misé sur la cuisine traditionnelle de chez nous. Roestis, «rutche» (crêpes au fromage de Nendaz), pain perdu, etc. Loris Lathion a dispensé des cours de cuisine à 25 cuisiniers et apprentis. Le chef nendard avait bien sûr rajouté sa touche personnelle. Les roestis ont été relookés, le pain perdu s’est accoquiné d’un tartare de fraises  à la menthe et au citron, et même l’assiette valaisanne, qui précédait la raclette servie dans un palace pour les autorités du Kosovo, a été revisitée.

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