Comme une bande de copains, ils se retrouvent avec plaisir sur une terrasse de bistrot. Même si, en guise d’apéro, leurs consommations se limitent au verre d’eau ou d’infusion. "Je vis cette expérience comme une retraite" explique le Sédunois Mathieu Bonvin, "avec un esprit plus alerte, débarrassé du flot continuel de mes préoccupations."
Menu d’ascète
Dans cette pratique, l’improvisation n’est pas de mise. Le jeûne est précédé d’une période de descente alimentaire et d’une purge du corps. Eau, tisanes ainsi que deux jus de fruits et légumes constituent l’essentiel du menu quotidien. "Je mange avec les odeurs", relève Christine Ferracini de Sion. "Quand je regarde mon mari cuisiner le soir, je prends conscience de la chance que nous avons de pouvoir manger à notre faim."
Echanges spirituels
Lors de ces rencontres fraternelles coordonnées par l’Action Carême et Pain pour le prochain, les adeptes du jeûne allègent leur corps pour mieux nourrir leur esprit. Chaque soir, ils assistent à une messe suivie d’une réunion d’échanges spirituels initiés par le séminariste stagiaire Lionel Girard. Une première expérience d’ascétisme aussi pour cet homme d’église qui souhaitait vérifier le fondement de la relation entre prière et jeûne telle qu’évoquée par les auteurs mystiques.
D’autres semaines de jeûne sont encore prévues à Savièse (du 23 février au 1er mars et du 1er au 8 mars), à Sierre (du 24 février au 3 mars et du 11 au 18 mars), à Vétroz/Ardon (du 4 au 10 mars) et à Conthey (du 17 au 23 mars).
Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions payantes du mardi 24 février 2015.