«Quand on a appris que tout partait en faillite, on l’avait un peu là…» Sébastien Hug joint le geste à la parole. Derrière lui, Adriano Macagnino durcit le regard et croise les bras. Des bras format déménageur et couverts de tatouages. On comprend rapidement que les deux anciens employés de la société les Creusets SA, active dans la tôlerie industrielle et le montage de machines, ont passé un mauvais moment et qu’ils ne souhaitent pas s’étendre sur la question. Avec 56 autres collaborateurs, ils ont appris le 18 mars dernier que tout partait en faillite et qu’ils étaient bons pour aller pointer au chômage.
La faute au franc fort selon l’ancien directeur. Eux ne sont pas d’accord. «C’est clair que cela n’a pas aidé mais ce n’est pas la seule raison», lâche Sébastien Hug qui œuvrait comme responsable administratif.
Adriano Macagnino hausse les épaules. Sans desserrer les lèvres, il...