Le biologiste octodurien Bertrand Posse dresse un bilan des endiguements successifs qu'a connus le Rhône. «Lors de la première correction du Rhône, sa fonction écologique fut bafouée. Transformé en simple exutoire, le Rhône a perdu ses fonctions de pourvoyeur et de régénérateur. Les pertes en surfaces et en diversités, structurelle et biologique, furent sévères.»
Le botaniste contheysan Charly Rey confirme ces propos: «L'endiguement du Rhône et l'assainissement de la plaine ont anéanti presque complètement les milieux marécageux que le Valais central recelait encore au milieu du XIXe siècle.»
Les chiffres sont éloquents. En 1880, à Praz-Pourris près de Conthey, il y avait 250 hectares de marais. Il n'en reste plus aujourd'hui que quinze. Dans le bassin sédunois, on est passé de septante ha à quinze durant la même période. Cette modification est assez récente, puisque le défrichement de Praz-Pourris a débuté en 1933, alors que les marais d'Uvrier étaient encore...