Des prises de parole crispées. Des visages qui le sont tout autant. Des soupirs d’agacement mais aussi des rires. Et des applaudissements toujours suite aux diverses interventions des participants. Et ce, qu’elles soient pour ou contre l’accueil de réfugiés sur les Mayens de Chamoson.
Telle était l’ambiance, en ce lundi soir, dans une salle polyvalente comble, plus de 450 personnes, lors de la séance d’information à la population concernant l’ouverture d’une structure d’accueil pour demandeurs d’asile.
En présence des autorités cantonales
Une soirée où les participants ont pu profiter de la présence des autorités cantonales et communales pour poser leurs questions. Une vingtaine au total qui portait majoritairement sur des questions relatives à la sécurité. Mais aussi aux finances.
La Conseillère d’Etat, Esther Waeber-Kalbermatten et le chef de l’office de l’asile, Roger Fontannaz, se sont employés à rassurer les différents protagonistes. Et de citer, pour modèle, les répercussions pécuniaires positives engendrées par des structures d’accueil similaires sur d’autres communes.
Le remplaçant du chef d’arrondissement de gendarmerie du Valais central, Yves-Antoine Mayoraz, était, lui aussi, présent pour parler de la collaboration entre les polices cantonales et communales aux abords des Mayens de Chamoson.
Projet tourisitque retardé
Quant aux aspects relatifs aux cordons de la bourse, le président de Chamoson, Claude Crittin, a tenu à préciser que l’arrivée de réfugiés n’engendrerait pas de coûts pour la commune.
L’élu chamsosard en a tout de même profité pour demander à la cheffe du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) de réévaluer sa décision sur l’ouverture du centre.
Pour cause, un processus de remaniement parcellaire visant à développer la zone touristique était en cours. Ce dernier se voit, du coup, retardé pour une durée minimum de trois ans.
Prochaine séance fin avril
Une demande clairement rejetée par le canton obligé de respecter les normes fédérales. Le centre ouvrira bel et bien ses portes, début juin, dans l’ancienne colonie le «Temps de vivre».
Il accueillera 90 réfugiés. Des familles et des célibataires principalement originaires de Syrie et d’Erythrée.
Reste aux autorités de préparer au mieux ces arrivées. Elles prévoient de rencontrer les riverains d’ici la fin du mois d’avril.
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