«La salsa du démon», hymne à la gaudriole tapageur et gentiment scandaleux sorti en 1980, a fait passer à la postérité le Grand orchestre du Splendid. Même si le groupe avait déjà eu de jolis succès auparavant, notamment avec le titre «Macao», «là, c’est parti très, très fort», se souvient Xavier Thibault, auteur-compositeur et interprète et fondateur de la formation. «Je me rappelle avoir écrit cette chanson dans le train, d’une traite», raconte-t-il. «J’avais eu cette idée, cette envie de personnages déguisés, sulfureux, sur cette musique d’inspiration cubaine...»
Fils du comédien Jean-Marc Thibault, il évoque une époque bénie, celle des cafés-théâtres, les débuts de Coluche ¬ «je faisais partie des premières troupes qu’il a montées» ¬ celle des Jugnot, Blanc, Balasko, Lhermitte et les autres. «Puis, les années 80 ont été très turbulentes. C’était finalement un tourbillon de joie, mais aussi de soucis, d’angoisses... Ces années, ça a...