"Le 2 décembre, jour de notre fête nationale, on ne pouvait plus circuler. Les gens de toutes communautés agitaient le drapeau blanc, rouge, vert et noir. Je n'avais jamais vu une telle liesse populaire" .
Hemalata, chauffeur de taxi, a beau appartenir à cette main d'oeuvre corvéable majoritairement originaire du Sous-Continent indien, il ne peut contenir son enthousiasme face à la métamorphose qui, en quatre décennies, a transformé les bleds miteux de Dubaï et Abu Dhabi (distantes de 120 kilomètres) en Babylone du XXI e siècle.
Et le Pakistanais de relever l'extrême propreté des avenues, la sûreté garantie par une police invisible, la douceur du climat hivernal, comparée aux 40-50° de l'été.
À peine sortie d'un tunnel rutilant, la voiture climatisée passe à hauteur d'un panneau géant affichant les silhouettes des sept cheikhs des Émirats Arabes Unis: "Il manque Cheikh Zayed, le visionnaire père de la nation, mort en 2004....