En traversant cette petite ruelle de Branson, l'atelier de Nicole Magnin n'attire pas le regard. A première vue, il s'agit d'une vieille grange, bien conservée. Sur la façade, on devine les modifications subies au fil des siècles. Rien de spectaculaire. Juste un exemple de l'architecture vernaculaire valaisanne. Et pourtant, cette grange vient d'être transformée en atelier. Mieux, sa transformation a été couronnée par le prix de Patrimoine suisse, remis ce week-end.
Une deuxième peau
C'est l'architecte Michel Voillat qui est à l'origine de ce projet. «L'idée est de faire comme si le bâtiment n'avait pas été transformé, mais sans faire du faux vieux.» Vue de l'extérieur, les ouvertures sont celles d'origine, celles qui ont été réalisées voici 200 ou 250 ans. Sans vitre. «Ces granges n'ont jamais été habitées...», rappelle l'architecte.
Donc, elles n'ont jamais eu besoin de vitrage. Celle de Branson n'en aura donc pas en façade. «Nous avons...