L’histoire commence par un changement de caisse maladie pour toute la famille. Au premier courrier, je constate que le prénom de ma fille, Louise, est précédé d’un «Monsieur» inapproprié. Je m’imagine déjà appelant l’assurance pour signaler l’erreur, tapant 1, 2 ou 3 et patientant jusqu’à ce qu’un correspondant veuille bien me répondre. Découragée d’avance, je laisse tomber.
Trois ans plus tard, je reçois une lettre de ma caisse maladie. Elle vient de découvrir que Louise est un prénom féminin. Dans la foulée, j’apprends, facture d’arriérés à l’appui, que les filles paient des primes supérieures à celles des garçons en matière d’assurance complémentaire. En effet, si l’assurance de base participe d’un total principe de solidarité, il n’en va pas de même pour les complémentaires. Alors que la prime mensuelle de Monsieur Louise s’élève à 12 francs, celle de sa sœur Madame Camille s’élève à 21 francs. Pourquoi? «Parce qu’entre 20 et...