On nous le répète à journée faite... Le monde de la communication, voire la planète entière sont en pleine mutation. L'heure est au «world wide web» décliné à toutes les sauces, aux «blogs», aux sites d'échanges où les internautes communient sur des autels à pixels, aux cyberados dont le champ de lecture se réduit à l'écran de leur téléphone portable.
Et pourtant... Le pouvoir des mots, alignés sur une feuille blanche comme au temps de Gutenberg, semble avoir de la peine à rendre gorge. Les exemples foisonnent, En voici deux.
Aux Etats-Unis, la grève des scénaristes aurait fait perdre un milliard de dollars à l'industrie du spectacle, peu ou prou paralysée. «Talk shows» privés de gags, feuilletons amputés, Golden Globe dépouillé de cérémonie: sans écriture, Hollywood n'est plus un tigre rugissant, mais un tapir anémique perclus d'hémorroïdes.
Second exemple. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les professionnels de la santé mentale...