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«Una mattina mi sono svegliato», la chronique de Simon Roth

01 mars 2018, 20:00
Simon Roth, historien.

Mars, en altitude, ne nous offre pas encore les prémices du printemps. Et son nom résonne lugubrement dans la mythologie des hommes et des dieux. En mars 1944 mourait ainsi d’épuisement à la frontière grisonne entre la Suisse et l’Italie un grand alpiniste italien de l’entre-deux-guerres, écrivain et résistant: Ettore Castiglioni (1908-1944). La télévision suisse italienne lui a rendu un hommage récent.

Son lien avec le Valais? Instructeur des fameux Alpini, il se trouvait dans le val d’Aoste lors de l’effondrement tragique de l’Etat italien qui suivit l’armistice du 8 septembre 1943 et le renversement des alliances politiques. Depuis le balcon d’Ollomont en Valpelline voisine, il permit la fuite en Suisse, par la Fenêtre de Durand donnant sur le val de Bagnes, de personnalités antifascistes ou de victimes des lois antisémites. Et notamment de Luigi Einaudi (1874-1961) qui, malgré son grand âge, rejoindra notre pays avant de devenir après-guerre président...

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