Il se cachait. Dans la peur, la honte, la rage. Il se battait seul contre sa différence. Contre ces lettres et ces chiffres qui pesaient bien trop lourd. Puis, il a accepté qu’on lui prenne la main.
Touché par plusieurs troubles «dys» dont la dyslexie, Dylan Rosset, 20 ans, raconte aujourd’hui son naufrage et son sauvetage. En marge de la Journée internationale de l’alphabétisation qui s’est déroulée le 8 septembre, il porte la voix de celles et ceux que l’illettrisme immobilise. Et leur clame qu’ils ne sont ni seuls, ni perdus.
La caverne et la souffrance
«Chaque fois que je rendais mes feuilles d’exercices, c’était toujours faux. Le professeur me hurlait dessus devant tout le monde. Je me prenais une honte monumentale.» Première primaire, deuxième primaire et toutes les autres. Dylan Rosset galère. La lecture, l’écriture, l’orthographe, les calculs: tout est difficile. Il cravache, il fait du mieux qu’il peut....