Salquenen: un atelier de vinification pour lutter contre la crise

"Domus Vinum", un projet d'atelier de vinification visant à protéger le patrimoine vitivinicole valaisan et à assurer des marges correctes au vigneron a été présenté ce mardi matin à Salquenen. Tous les propriétaires de vigne peuvent participer à ce nouveau modèle économique.

08 janv. 2013, 15:19
Des personnes recoltent du raisin destine a la production de vin lors du debut des vendanges  en valais dans les vignes de Provin ce lundi 21 septembre 2009 a Sierre. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Un projet d'atelier de vinification nommé "Domus Vinum" a été présenté mardi à Salquenen (VS). Il vise à assurer des marges correctes au vigneron et à l'encaveur, à protéger le patrimoine vitivinicole valaisan et à rentabiliser l'appareil de production.

Domus Vinum propose de prendre en charge la vendange des producteurs jusqu'à la livraison de bouteilles conditionnées en cartons. La vinification du raisin se fait par cépage et appellation (Domus Vinum) mais peut aussi déboucher sur la création d'un vin exclusif, élevé selon les désirs du ou des propriétaires (Domus Vinum Premium).

La vendange est payée à un prix couvrant les frais de production et permettant au vigneron de réaliser une marge, indiquent dans un communiqué la cave des Vins des Chevaliers, initiatrice du projet. Quant au vigneron, il s'engage à acheter à un prix très compétitif un nombre de bouteilles correspondant aux kilos de vendanges livrés.

Un minimum de 250 kg est requis pour la formule Domus Vinum et de 600 kg pour Domus Vinum Premium. La quantité exigée peut être atteinte en réunissant plusieurs propriétaires, précise le communiqué.

13'300 propriétaires

Les clients potentiels de cet atelier de vinification sont les 13'300 propriétaires de vigne valaisans. Mais aussi toute personne ou société en Suisse ne possédant pas de vigne mais ayant un intérêt particulier pour le patrimoine viticole valaisan.

Avec ce "nouveau modèle économique", Domus Vinum veut ouvrir "des voies novatrices contre la crise". Il cherche à contrer les difficultés rencontrées par le marché du vin suisse (force du francs, importations libéralisées concurrence exacerbée).

"En Valais, les frais de production ne sont pas toujours couverts en viticulture", indiquent encore les auteurs du projet. "Certaines surface viticoles difficiles à exploiter, mais des plus qualitatives, risquent d'êtres abandonnées. "