Entre les milieux agricoles et le projet de troisième correction du Rhône, l’entente n’a pas toujours été au rendez-vous. Tant s’en faut.
Pour «restaurer le dialogue» et pour que le secteur agricole participe au projet, l’Etat du Valais réactive le comité de pilotage (Copil) appelé «R3 agriculture», indique-t-il mercredi dans un communiqué. Ce Copil avait été institué en 2016, mais ne fonctionnait plus.
Les milieux agricoles représentés
Ce nouveau comité de pilotage, présidé par le chef du Service de l’agriculture Gérald Dayer, est composé de neuf membres, représentant plusieurs services de l’Etat du Valais ainsi que la Chambre valaisanne d’agriculture, l’Interprofession des fruits et légumes du Valais, ainsi que l’Association pour la défense du sol agricole (ADSA).
Une première séance a déjà eu lieu. «Elle a permis de fixer les objectifs communs», indique l’Etat du Valais.
Des objectifs ambitieux
Les objectifs du Copil sont très ambitieux, puisqu’il s’agit de conserver le quota cantonal de 7350 hectares de surfaces d’assolement, tout en sécurisant et en revitalisant les cours d’eau. Il devra aussi veiller à la gestion de la nappe phréatique, qui a posé de nombreux soucis lors des premiers chantiers de Rhône 3 dans le Haut-Valais.
A lire aussi: Les lacunes de la correction du Rhône révélées dans un rapport
L’ADSA est connue pour regrouper les principaux opposants au projet Rhône 3 tel que définit jusqu’ici. «Le dialogue reprend», se réjouit son président, Olivier Schupbach. «On repart quasiment de zéro, puisqu’il y a eu des changements au niveau politique (ndlr: avec l’arrivée de Franz Ruppen à la tête du département) et à la tête du projet», avec le départ de Tony Arborino.
A lire aussi: Correction du Rhône: grand chamboulement à l’Etat du Valais
Olivier Schupbach se sent relativement optimiste «pour que le projet devienne plus raisonnable au niveau de l’emprise sur les terres agricoles, dont on voit aujourd’hui l’importance, tout en assurant une indispensable sécurité de la population».