CHRISTOPHE MÖRGELI historien et conseiller national UDC
Il y a quelques semaines eut lieu un sommet entre l'Union européenne et l'Afrique. Le but de cette rencontre était l'élaboration d'un «partenariat stratégique». Il n'en ressortit rien de très concret, car les participants se focalisèrent avant tout sur certains propos tenus par la chancelière allemande. Celle-ci critiqua le président du Zimbabwe de manière particulièrement sévère. Selon elle, le dirigeant de ce pays nuirait à la «réputation de la nouvelle Afrique» et serait un exemple de «mauvaise gouvernance». Et de rajouter: «Nous ne pouvons détourner les yeux lorsque les droits de l'homme sont foulés des pieds.» La chancelière allemande ne fit qu'exprimer ouvertement ce que tout le monde savait déjà: Robert Mugabe, président plus qu'octogénaire, a mené son pays à la ruine. Celui-ci répliqua à ces critiques en accusant Mme Merkel d'arrogance, pendant que son ministre de l'Information brandit l'argument massue du racisme...