BLAISE HOFMANN écrivain
A vingt mois des élections fédérales, les turbulences qui secouent l'Europe donneront des ailes aux eurosceptiques. Bientôt nos murs refleuriront d'affiches à faire froid dans le dos, de slogans anti-Schengen et de quoi attiser notre inaltérable sentiment d'insécurité.
Les europhiles, eux, ne broncheront pas. Relancer le débat serait prématuré, inconscient, contraire surtout à leurs intérêts.
Nous voilà donc condamnés à vingt mois d'isolement.
Mais dites, est-ce l'Europe qui est la cause du fiasco grec? Non. C'est même grâce à elle que le continent restera stable et n'engen...