ULI WINDISCH, sociologue, directeur de l'Ecole doctorale en communication et médias Université de Genève
Beaucoup de lecteurs se plaignent du conformisme bien-pensant et de gauche d'une grande partie de la presse quotidienne suisse romande (À part quelques notables exceptions, qui méritent vraiment des félicitations). Dans cette presse, on ne se sent pas libre. On n'ose pas aller à contre-courant. On hésite à mener des investigations approfondies, avec ce seul objectif: la vérité.
Certes la vérité n'est jamais garantie. Mais on peut au moins rechercher une vérité approchée. Les journalistes eux-mêmes reconnaissent cette situation puisque leurs propres sondages indiquent qu'une très large majorité d'entre eux sont et se disent de gauche. En fait les préférences politiques des journalistes ne devraient même pas apparaître, subjugués que nous devrions être par le sérieux, la qualité, l'analyse vraie et l'argumentation étoffée de leurs interventions.
Pensons à la lamentable présentation de «l'affaire Blocher» par tel...