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Playlists du «Nouvelliste»: dans les écouteurs de Jeff Albelda

Chaque semaine, «Le Nouvelliste» partage ses découvertes musicales à travers ses playlists Spotify. Les deux spécialistes maison, Jeff Albelda et Agathe Seppey publient à tour de rôle leurs coups de cœur cantonaux, nationaux et internationaux.

08 oct. 2018, 19:03
Jeff Albelda

Chaque semaine, nos spécialistes maison Jeff Albelda et Agathe Seppey partagent à tour de rôle leurs coups de cœur récents, les nouveautés qui ont retenu leur attention, les pépites dénichées dans le riche terroir musical cantonal ou alors les indémodables classiques vers lesquels on revient toujours. Cette semaine, Jeff Albelda vous propose une plongée dans les vieux classiques. Car c'est dans les vieilles casseroles qu'on fait la meilleure soupe. Et ma foi, c'est de saison.

Les pépites éternelles

1. Ricky Nelson - "Lonesome Town"

Cette voix-là vous transperçerait un mur en titane comme un sabre de Jedi le ferait d'une plaque de beurre. Et pour le coup, elle transperce assez facilement le petit coeur de l'auditeur, pour peu qu'il en possède un. Cette perle de Ricky Nelson a été remise sur le devant des playlists Spotify grâce à une récente apparition dans la série "The End Of The Fucking World" de Netflix. Une ballade comme on n'en fait malheureusement plus.

 

2. Frank Sinatra - "It Was A Very Good Year"

A nouveau, une voix capable de miracles, style ouvrir la mer en deux. Si Moïse ne l'avait pas fait avant lui, pas sûr que Sinatra n'aurait pas fait le coup. Cette chanson-là fait en 4 minutes et 27 secondes la synthèse d'une existence entière, de l'innocence des jeunes jours à l'automne de la vie. Et les arrangements somptueux signés Gordon Jenkins valurent à ce dernier un Grammy Award. Un bonheur total.

 

3. Elvis Presley - "Blue Moon"

Comment faire une sélection de chansons éternelles sans y inclure le King? Impossible. Tout comme il est impossible de résister au charme vespéral et nocturne de ce "Blue Moon" qui coule dans les écouteurs aussi langoureusement que du coulis framboise sur un cheesecake. Certes, la métaphore est un peu triviale, mais franchement, une bonne part de cheesecake, c'est un délice presque équivalent à une belle chanson. Alors imaginez les deux ensemble...

 

4. James Brown - "It's A Man's, Man's, Man's World"

Les rares moments ou Mr Dynamite avait les deux pieds posés au sol en même temps, c'était pour interpréter cette merveille absolue de chanson. Des cordes vertigineuses, un rythme ternaire qui chaloupe, et cette façon complètement investie de délivrer le texte. James Brown ne faisait rien à moitié. Et ce titre n'est pas la moitié d'un chef d'oeuvre.

 

5. Louis Armstrong - "What A Wonderful World"

Un ami ingénieur du son m'avait dit qu'après les concerts les plus violents, ceux où il régnait dans la salle la tension la plus extrême, mettait sur la sono "What A Wonderful World" directement après le live. Et que tout à coup, comme par enchantement, tout le monde se calmait instantanément et que certains en venaient à se faire des papouilles. Tout ça pour dire que s'il y avait sur cette terre plus de chansons de cet acabit, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.

 

6. Lou Reed - Perfect Day"

Le génie lyrique new-yorkais n'était peut-être pas le type le plus aimable de la scène rock. Et il s'est tout de même rendu coupable d'une collaboration avec... Metallica ("Lulu") qu'on aurait crue conçue pour faire rire les copains. Mais il a tout de même troussé une bonne poignée de chansons immortelles. Dont ce "Perfect Day" qui pourrait redonner foi en l'humanité à un black métalleux dont le chat se serait fait écraser par un corbillard.

 

7. Townes Van Zandt - "Waiting Around To Die"

S'il ne devait rester qu'une chanson pour illustrer la désespérance, la brutalité de la misère sociale et des dépendances aux drogues, ce serait sûrement ce "Waiting Around To Die" de Townes Van Zandt. Un titre absolument désarmant dans son honnêteté et dans sa frontalité. De quoi faire verser des larmes à un sous-officier de la légion étrangère.

 

8. Leonard Cohen - "Chelsea Hotel #2"

Un autre monument du songwriting, Leonard Cohen dans cette mise en abîme du trouble amoureux. "I need you. I don't need you"... Quelques arpèges de guitare, la voix grave du maître, une subtilité de chaque mot, un sourire en coin, un réalisme fascinant. Quand on possède une telle maîtrise de l'écriture et une guitare, on n'a pas besoin de beaucoup plus.

Retrouvez les différentes playlists du Nouvelliste sur Spotify en cliquant ici.

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