Les propos d’Oskar Freysinger tenus au «19:30» de la RTS jeudi soir font réagir. Il a affirmé ne plus vouloir accepter la scolarisation d’enfants clandestins. «Des gens sont dans l’illégalité. Cela voudrait dire que l’Etat prône l’illégalité.» A son avis, les enseignants doivent même dénoncer cette situation. «Les employés d’Etat doivent annoncer à l’Etat», a-t-il déclaré.
Une question humaine
Il argumente dans le créneau humanitaire. «Il ne s’agit pas de suspicion. Je pense très humainement à ces enfants. Je ne crois pas qu’ils puissent bien vivre en étant à moitié clandestin, à moitié caché. Un autre problème se pose. Dès le moment où ils n’ont pas de statut légal, de quelle assurance bénéficient-ils?» A son avis, «les choses doivent être claires: soit ils ont le droit d’être ici et ils restent, soit ils n’ont pas le droit».
Réactions indignées
«La situation est claire: tous les enfants ont un droit inconditionnel à l’éducation. Ce droit est garanti par l’article 19 de la Constitution fédérale, par la Déclaration des droits de l’homme et par la Déclaration des droits de l’enfant», s’indigne Anne-Christine Willa, responsable d’Amnesty Valais romand.
Anne-Christine Willa, enseignante, raconte que de nombreux collègues ont été scandalisés à la suite de l’intervention d’Oskar Freysinger à la télévision.
Un autre enseignant, le conseiller national saviésan Mathias Reynard a diffusé le message suivant sur Twitter: «La question que se posent les enseignants valaisans aujourd’hui: doivent-ils obéir au chef de Département ou respecter les Droits de l'Enfant?»
Développement dans l'édition papier du 25 mai