Je l'avoue: je suis une fan de la série «Urgences». Entre les poussées d'adrénaline provoquées par le sauvetage de patients sur le point de passer l'arme à gauche et les déboires sentimentaux de l'équipe médicale que des scénaristes sadiques s'attachent à multiplier, je suis scotchée devant mon petit écran. L'expression «on dégage», est même entrée dans le vocabulaire familial en raison de l'usage répété de défibrillateurs par les médecins de la série. Quand le choc électrique salvateur est infligé au patient, chacun sait qu'il faut se tenir à carreau.
Mes soirées avec l'équipe d'«Urgences» reposaient cependant sur la conviction qu'elle appartenait à un autre monde. Tout a changé quand un fonctionnaire bien intentionné a proposé de mettre à disposition de la presse parlementaire à Berne un défibrillateur. Depuis quelques mois, l'engin repose dans une armoire vitrée à l'entrée du Centre de presse du Palais fédéral.
Le problème, c'est que personne...