«Tirer, enterrer, se taire. Un conseiller d’Etat l’avait dit en plaisantant. Le prévenu l’a mis en pratique.» Jeudi devant le Tribunal de première instance de Brigue, le procureur Andreas Seitz a repris une formule prononcée par Maurice Tornay en 2013 pour commencer son réquisitoire contre le braconnier présumé du loup de Rarogne.
Pour la première fois en Suisse, un potentiel tueur de canidé comparaît devant la justice. Dans la salle, une quinzaine de chasseurs – essentiellement des connaissances du suspect – assistent en silence aux joutes verbales des hommes de loi.
«Aucune expertise n’atteste avec certitude la culpabilité de mon client. Le dossier comporte des indices, mais pas de preuves», a maintes fois asséné l’avocat du suspect. Aux yeux de plusieurs observateurs, c’est le point faible – et il est de taille – de l’acte d’accusation.
«Quand des indices concordants tels que ceux constatés dans ce dossier existent, le rôle...