Au début de mon activité de journaliste, je me consacrais uniquement à la gastronomie, aux voyages et aux charmes des jardins. Période douce et tranquille, bercée de dégustations, de découvertes et d'instants bucoliques.
Lorsque j'ai passé mon RP - eh, oui, Sébastien, je suis une journaliste RP -, François Dayer, notre rédacteur en chef de l'époque, suite à un commentaire désobligeant d'un lecteur touché dans son orgueil, m'a fait remarquer avec délicatesse: «France, vous n'êtes pas payée pour qu'on vous aime, mais pour qu'on vous lise.»
Règle primordiale que tout journaliste doit, un jour ou l'autre mais le plus tôt possible, faire sienne.
Pas toujours évident. C'est bien plus simple de hurler avec les loups, de surfer sur la tendance politique du moment, de choisir le camp des «peoples» à qui l'on offre des vitrines grandes comme ça pour leur permettre d'exister... et, du coup, être aimée.
En donnant la...