PIERRE CHIFFELLE ancien conseiller d'Etat vaudois
Nul n'imagine que Mme Widmer Schlumpf ou le Conseil fédéral souhaitent faire preuve de la même mansuétude à l'égard des immigrés ordinaires que celle des autorités de ce pays à l'égard des riches étrangers. La cohérence voudrait toutefois que l'on fasse preuve du même sens des responsabilités et d'une sévérité identique à leur égard. On ne voit en effet pas pourquoi l'on ferait son fonds de commerce politique du «méchant étranger qui vient piquer le boulot des Suisses et manger leur pain» et l'on ignorerait les problèmes croissants causés par une certaine immigration de luxe. Fort heureusement, les Chambres ont retourné à l'automne 2008 à son expéditeur qui était le Conseil fédéral le projet d'abrogation de la Lex Koller. Les milieux affairistes et spéculateurs trépignent cependant de voir totalement libérée la vente de terrains et d'immeubles aux étrangers. Ce serait une grave erreur, à...