THÉRÈSE OBRECHT HODLER secrétaire générale Reporters sans frontières - Suisse
Même les proches partisans de George W. Bush ont hâte d'en finir avec sa présidence désastreuse et le qualifient de «radioactif», donc à éviter à tout prix. Et alors qu'il exécute ses dernières pirouettes diplomatiques, on comprend que plusieurs générations traîneront le boulet de ses deux mandats, tant sur le plan financier que politique et humain.
La guerre d'Irak est en première ligne, évidemment. Financée au moyen de déficits et devisée initialement à 200 milliards de dollars par le Pentagone, cette aventure coûtera au moins 3 trillions de dollars (soit 3 mille milliards ou 12 zéros...) selon le livre du prix Nobel d'économie Joe Stieglitz et Linda Bilmes, professeure à Harvard («The Three Trillion Dollar War», 2008, Ed. Norton/Penguin). La seule guerre qui a coûté plus cher à ce jour fut la Seconde Guerre mondiale, avec plus de 16 millions...