Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Les pigeons voyageurs

11 oct. 2007, 05:59

PASCAL DÉCAILLET journaliste et producteur

Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours été fasciné par le désastre de mai-juin 1940. La France, ce pays que j'aime tant, qui s'effondre en quelques semaines. Défaite militaire, désastre national, déroute des élites, paralysie d'une armée pourtant courageuse face au prodigieux génie du mouvement de la Wehrmacht, refus de considérer la guerre moderne à l'époque des chars, de l'essence et des communications par radio. Sur cette période, j'ai tout lu. A commencer par l'époustouflante «Etrange défaite» de Marc Bloch. La campagne, du 10 mai au 17 juin, je pourrais vous la raconter, jour après jour.

Ce printemps 1940, j'y pense parfois lorsque je considère l'attitude de campagne d'une bonne partie de la droite républicaine, en Suisse, notamment les radicaux, face à la guerre électorale moderne. Au lieu de la mener, cette guerre, que font-ils? Ils se plaignent. Ils gémissent. Ils regrettent les temps...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias