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Les partis sont mortels, et les peuples ingrats...

PHILIPPE BENDER- COURTHION - HISTORIEN

13 avr. 2011, 05:01

Le jugement de Paul Valéry sur les civilisations, même les plus brillantes, qui s'effacent un jour, sonnait juste en ce siècle de l'affaiblissement de l'Occident. Vaut-il pour les partis politiques, même les plus chargés de gloire? Assurément! La démocratie moderne est un cimetière d'ambitions, d'idéologies et de formations, naguère si puissantes. Car les partis n'ont pas vocation à traverser les siècles. Leur rôle est plus modeste: apporter des réponses, provisoires, aux interrogations et aux espérances de la Cité. Non que l'action politique soit vaine ou dénuée de grandeur. Les partis doivent justifier de leur utilité: plus de positions sûres, de primes au mérite ou à l'ancienneté! Hier, le vote traduisait l'appartenance à un milieu social ou culturel. Aujourd'hui, il exprime la volonté de satisfaire des besoins immédiats, contradictoires, ou encore la réaction spontanée aux événements. La fidélité était une vertu, elle devient routine. Et dans le supermarché de la démocratie,...

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