«Nous nous sommes rendu compte qu'il y avait des micropolluants dans le Léman, parce que les appareils de mesure plus performants ont permis de les détecter depuis cinq ans. Il s'agit surtout de substances synthétiques. Les concentrations ont été assez élevées en 2004 et 2005. Nous étions en train de nous approcher des plafonds légaux», déclare Daniel Gerdeaux, président du Conseil scientifique de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel).
Depuis, d'importantes sources de pollution ont été stoppées, mais la situation reste inquiétante.
Des antibiotiques dans l'eau
«Les sources de micropolluants sont multiples. Il y a tout d'abord les pesticides, mais aussi les médicaments, dont les antibiotiques, ainsi que les cosmétiques et autres crèmes solaires, et les hormones, issues principalement des pilules contraceptives.» L'utilisation de toutes ces substances finit, d'une manière ou d'une autre, dans l'eau. «Pour l'instant, nous sommes en train de mettre en évidence...